Comment s’entraîner entre deux triathlons ?

On ne va pas se mentir : planifier sa saison jusqu’à notre 1ère compétition de l’année, c’est assez simple. 

Foncier – Spécifique – Affûtage – Compétition

On prend un calendrier et on remonte progressivement depuis la date de la 1ère compétition pour placer ces différents blocs.

Rien de complexe dans la définition de ces grandes périodes,

La difficulté réside plutôt dans la construction des cycles et séances à l’intérieur.

En gros, de novembre à mai, tout est sur des roulettes 🛼

On suit le plan, la forme arrive progressivement (normalement).

Et généralement on est performant sur la 1ère compétition de la saison.

Mais voilà qu’au moment de planifier la suite jusqu’à votre 2nd objectif de la saison, ça devient le bazar.

  • On a besoin d’une période de récup’ après la 1ère compétition
     
  • On manque généralement de temps pour refaire une prépa complète
     
  • On ne sait pas à quel moment de la pyramide reprendre
     
  • On a souvent des compétitions intermédiaires, voire un 3ème objectif dans la saison.

Bref, ça se finit souvent en improvisation.

Et l’impro, sauf au théâtre, c’est pas ce qu’il y a de plus efficace.

Alors, on fait comment ?

Une clé de lecture pour planifier votre 2nde partie de saison

La première chose à considérer est le nombre de semaines dont vous disposez entre votre 1ère et votre 2nde compétition objectif.

Et de voir combien de cycles de travail vous pouvez intégrer dans cette période.
 

Nos coachs chez Opentri utilisent par exemple des cycles de 3 semaines.

→ Si vous pouvez faire 1 cycle de travail ou moins, alors il sera probablement prioritaire de se concentrer sur la récupération, puis sur quelques séances d’intensité proches de celles de votre course objectif #2… sans trop générer de fatigue. 
 

Un beau casse-tête, ce n’est clairement pas la meilleure situation.

→ Si vous avez le temps pour faire plus d’1 cycle de travail, il sera probablement pertinent de commencer par une période de récupération (5/7 jours), puis de basculer sur un cycle concentré sur vos intensités de course.

On prend ainsi le pari de surfer sur la condition physique apportée par la 1ère prépa, qu’on va tenter de prolonger jusqu’à la 2nde compétition.

→ Si vous avez le temps de faire 2 à 3 cycles de travail, la situation est déjà bien meilleure : vous allez pouvoir prendre une vraie récupération, et travailler autour de plusieurs intensités / qualités entre vos 2 compétitions.

→ Si vous avez le temps de faire plus de 3 cycles, c’est parfait : ça devrait d’ailleurs être privilégié dans la plupart des cas pour permettre de vrais pics de forme pour nos objectifs.
 

Là, vous disposerez de suffisamment de temps pour reprendre une prépa spécifique intégrale, voire même d’y ajouter du travail sur d’autres qualités plus fondamentales.

Les facteurs qui peuvent complexifier la planification

Dans le cas d’Olivier qui nous a posé cette question, c’est encore assez simple : il enchaîne 2 triathlons de même distance et sur une période assez rapprochée.

Mais ça se complexifie très vite si :

  • nos compétitions objectifs ne sont pas sur la même distance (passer du M au L ou de l’IRONMAN® au L par exemple)
     
  • nos compétitions se courent avec et sans drafting (les qualités à travailler à vélo sont très différentes)
     
  • … ou sur des parcours totalement différents,
     
  • nos compétitions objectifs ne sont pas dans la même discipline (marathon au printemps, triathlons en été)
     
  • on a le malheur d’avoir quelques blessures ou indisponibilités pendant notre prépa,
     
  • et tellement d’autres facteurs…

Bref, vous l’avez sûrement senti au nombre de fois où j’ai utilisé le conditionnel dans cet email : 
C’est un sujet complexe et foncièrement individuel.

Il est difficile de donner des conseils fermes et définitifs.

Quelques conseils pour améliorer notre approche

→ Privilégiez 2 à 3 objectifs phares dans votre saison, pour vous donner un maximum de chances d’y performer (plutôt que d’être moyen sur 8 courses…)
 

→ Tentez d’avoir une plage de temps importante (plusieurs cycles / mois) entre vos compétitions objectifs

→ N’hésitez donc pas à considérer comme secondaires certaines courses auxquelles vous allez participer (ça permet de mettre un dossard, mais sans pression ou objectif particulier)

→ Privilégiez des objectifs sur des distances et types de course semblables (passer d’un S avec drafting plat à un L en montagne, on se doute que les qualités nécessaires ne sont pas les mêmes)

→ Apprenez à vous connaître : votre capacité de récupération, vos points forts / faibles dans les 3 disciplines, votre motivation à enchaîner les compétitions, etc.

La solution idéale ? 

Il est fort probable que la meilleure solution pour planifier sa saison efficacement et maximiser vos chances de progresser ou de performer…

Ce soit de se faire accompagner par l’expertise d’un coach.

L’apport d’un entraîneur expert est incontestable pour progresser plus vite et plus facilement.

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